tiquer

tiquer

tiquer [ tike ] v. intr. <conjug. : 1>
• 1664; de tic
1Vétér. Avoir le tic (1o), en parlant du cheval. « Dans l'écurie on entendait Bayard tirer sa chaîne et tiquer contre sa mangeoire » (Gautier).
2(1888) Rare Avoir un tic.
3Fig. et cour. Manifester, par la physionomie ou par un mouvement involontaire, son mécontentement, sa désapprobation, son dépit. Ma proposition l'a fait tiquer ( indisposer) . Il a tiqué sur le prix. « Le curé tiquait bien un peu sur ces plaisanteries » (Céline). rechigner.

tiquer verbe intransitif (de tic) Familier. Marquer par un jeu de physionomie le mécontentement, le dépit, l'étonnement : Le prix l'a fait tiquer. En parlant du cheval, avoir un tic. ● tiquer (homonymes) verbe intransitif (de tic) ticket nom masculin tiquet nom masculin

tiquer
v. intr.
d1./d MED VET (à propos d'un cheval.) Avoir un tic.
d2./d Fig. Avoir un bref mouvement de physionomie qui laisse paraître l'étonnement, la contrariété. Ces propos l'ont fait tiquer.

⇒TIQUER, verbe
A. — Empl. intrans.
1. ART VÉTÉR. [Le suj. désigne un cheval] Avoir le tic. Il y en a un [cheval] qui tique, et qui, toute la nuit fera vibrer la muraille (LA VARENDE, Man' d'Arc, 1939, p. 279). Tiquer au vent. Certains chevaux (...) se contentent de s'encapuchonner complètement et après avoir encensé de la tête, par des mouvements courts et rapides, ils font entendre le bruit caractéristique de déglutition d'air. On dit aussi que le cheval tique au vent (GARCIN, Guide vétér., 1944, p. 134).
2. [Le suj. désigne une pers.] Qqn tique. Avoir un tic; être pris d'un mouvement convulsif et incontrôlé. Magnésium. On tique tous. Une photo chacun. On est plus laids qu'avant (CÉLINE, Voyage, 1932, p. 594).
B. — 1. Empl. trans. indir. Tiquer sur
a) Vieilli. Tiquer sur qqn ou sur qqc. Remarquer ostensiblement quelqu'un, quelque chose, le plus souvent pour son charme, sa beauté ou sa valeur. Regardez le Gros, il a tiqué tout de suite sur ce qu'il y a de mieux... Ils sont signés, ces flambeaux-là (MARTIN DU G., Devenir, 1909, p. 42). Et tiquant sur une grande fille raide et compassée qui était à deux pas de nous, entourée de sa famille, j'achevai très haut:Y a une élève qui a trouvé que c'était un nom à coucher dehors, alors on l'a changé (GYP, Souv. pte fille, 1928, p. 140).
b) Tiquer sur qqc. Manifester une réaction désapprobatrice à l'égard de quelque chose. Jacques et William tiquent sur ses bottines jaunes (FLERS, CAILLAVET, M. Brotonneau, 1923, I, 9, p. 6). — Parole d'honneur, monsieur le Commandant, dit-elle. Il eut l'air de tiquer sur le titre (...) Il la transperça de deux ou trois coups d'œil assez mauvais et il s'en alla (GIONO, Roi sans divertiss., 1947, p. 93).
2. Empl. abs. Qqn tique. Manifester par un signe, une mimique, une réaction souvent désapprobatrice. Ce joli monde cantonnait dans un village de l'arrière et il les soumettait à un entraînement terrible sans que jamais un seul ait tiqué (VERCEL, Cap. Conan, 1934, p. 144). Un léger excès d'imparfait du subjonctif une pointe de déclamation sorbonnarde me faisaient cependant tiquer (H. BAZIN, Vipère, 1948, p. 111).
Prononc. et Orth.:[tike], (il) tique [tik]. Att. ds Ac. dep. 1740. Étymol. et Hist. 1. a) 1664 art vétér. (SOLLEYSEL, Parfait mareschal,p. 77 d'apr. DG); b) 1904 « faire de la tête, des yeux, etc., un mouvement involontaire comme si l'on avait un tic » (Nouv. Lar. ill.); 2. a) 1883 « manifester par la physionomie ou par un mouvement involontaire, son mécontentement, sa désapprobation, son dépit » (LARCH. Suppl., p. 154 avec citat. d'aut.); b) ) 1909 tiquer sur qqc. (MARTIN DU G., loc. cit.); ) 1928 tiquer sur qqn (GYP, loc. cit.). Dér. de tic; dés. -er. Fréq. abs. littér.:50.
DÉR. Tiqueur, -euse, adj. a) Art vétér. [En parlant d'un cheval] Qui a le tic. Le cheval tiqueur est un aérophage et un animal prédisposé à des coliques qui peuvent être mortelles (BRION, Jurispr. vétér., 1943, p. 255). Empl. subst. masc. Cette fâcheuse habitude finit par user prématurément et de la façon la plus bizarre les incisives du tiqueur, d'où le nom de tic avec usure des dents (GARCIN, Guide vétér., 1944, p. 134). b) [En parlant d'une pers.] Pris de tic. Empl. subst. Il avait une profonde horreur des tics et ne se retenait jamais de la manifester, surtout dans les endroits publics, sans pitié pour le tiqueur, et en s'efforçant même de rallier à ses critiques tout le reste de l'assistance (DUHAMEL, Notaire Havre, 1933, p. 120). [], fém. [-ø:z]. Att. ds Ac. dep. 1835. 1res attest. a) art vétér. ) 1664 adj. (SOLLEYSEL, Parfait mareschal, p. 76 d'apr. DG), ) 1690 subst. (FUR.), b) 1903 subst. psych. (JANET, Obsess. et psychasth., t. 2, p. 242); de tiquer, suff. -eur2.
BBG. — CHAUTARD Vie étrange Argot 1931, p. 671. — GUIRAUD (P.). Tric, trac, troc, truc, etc... B. Soc. Ling. Paris. 1962, t. 57, p. 109, 115.

tiquer [tike] v. intr.
ÉTYM. 1664; de tic.
1 Vétér. Avoir le tic (1.), en parlant du cheval.
1 (…) dans l'écurie on entendait Bayard tirer sa chaîne et tiquer contre sa mangeoire.
Th. Gautier, le Capitaine Fracasse, II.
2 (1888, Villatte). Rare. Avoir un tic.
3 Fig. et cour. Manifester par la physionomie ou par un mouvement involontaire, son mécontentement, sa désapprobation, son dépit. || Ma proposition l'a fait tiquer ( Indisposer).
2 Et je lui racontai que j'avais déniché, à Prague, l'édition originale de Ma fuite des Plombs. Je le vis aussitôt tiquer.
Émile Henriot, la Rose de Bratislava, XII.
Tiquer sur qqch. : signifier son mécontentement, sa désapprobation à propos de qqch. || Le curé tiquait un peu sur ces plaisanteries (→ Piper, cit. 1). Rechigner.(Déb. XXe). Vieilli. || Tiquer sur qqn, le remarquer. || Tiquer sur une jolie femme.
DÉR. Tiqueur.

Encyclopédie Universelle. 2012.

Игры ⚽ Поможем сделать НИР

Regardez d'autres dictionnaires:

  • Tiquer — Tiquer, der Krippenbeißer; vgl. Tic …   Pierer's Universal-Lexikon

  • TIQUER — v. intr. Avoir un tic. Il se dit proprement des Chevaux qui ont l’habitude de mordre leur mangeoire. Ce cheval tique. Il signifie aussi, dans le langage familier, être arrêté par une difficulté, être heurté par une proposition, par une requête à… …   Dictionnaire de l'Academie Francaise, 8eme edition (1935)

  • tiquer — vi. , bisquer, faire tiquer la moue, manifester son mécontentement par un rictus ou une grimace ; se vexer, bouder, être vexé ou dépité, éprouver du dépit ; être dépité, rougir de dépit : biskâ (Albanais.001, Villards Thônes.028), tikâ (001,028) …   Dictionnaire Français-Savoyard

  • TIQUER — v. n. Avoir un tic. Il se dit proprement Des chevaux. Ce cheval tique …   Dictionnaire de l'Academie Francaise, 7eme edition (1835)

  • tiquer — (ti ké) v. n. Avoir un tic.    On dit qu un cheval tique, lorsqu il contracte l encolure et produit une éructation, soit qu il appuie les mâchoires sur quelque corps à sa portée, soit que cet appui n ait pas lieu.    Il se conjugue avec l… …   Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré

  • ticket — [ tikɛ ] n. m. • tiket 1727; mot angl., de l a. fr. estiquet « billet de logement » XVe→ étiquette 1 ♦ Billet, rectangle de carton, de papier, donnant droit à un service, à l entrée dans un lieu, etc. Ticket de bagages (Ch. de fer ⇒ bulletin ). « …   Encyclopédie Universelle

  • TIC — Contraction musculaire brusque, involontaire mais consciente, le tic affecte d’un mouvement rapide et répété un endroit précis du corps, peu susceptible de changement. Il se manifeste à l’état de veille et, le plus souvent, chez des individus… …   Encyclopédie Universelle

  • tiquet — ● tiquet nom masculin (de tique) Nom usuel des altises et de divers autres petits insectes vivant sur les végétaux. ● tiquet (homonymes) nom masculin (de tique) ticket nom masculin tiquaient forme conjuguée du verbe tiquer tiquais forme conjuguée …   Encyclopédie Universelle

  • vexer — vt. , dépiter, contrarier, faire tiquer, lui faire faire vexer un rictus // une moue // une grimace vexer de mécontentement, causer du dépit (à qq.), rendre vexer confus // honteux : kapounâ (Bellevaux, Saxel.002), fâre / fére vexer biskâ… …   Dictionnaire Français-Savoyard

  • tique — [ tik ] n. f. • 1464; moy. néerl. tike, p. ê. par l angl. tick ♦ Acarien parasite des animaux, se nourrissant de sang, qui peut piquer l homme et transmettre des maladies infectieuses. ⇒ ixode. Ce chien a des tiques. ⊗ HOM. Tic. ● tique nom… …   Encyclopédie Universelle

Share the article and excerpts

Direct link
Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”